fourmi - 6 mai 2020*
fourmi - 6 mai 2020
Éthologie
Bribe
fourmi
Dans une fourmilière, il y a une reine qui donne naissance à toutes les fourmis de la fourmilière. Il y a en quelque sorte une mère et des milliers voire des millions de sœurs. La reine ne sait que pondre: ce sont les fourmis qui la nourrissent.
Faute de précision, nous sommes obligés de croire qu'il y a une belle entente familiale.... Jusqu'à ce qu'une nouvelle reine naisse et revienne dans sa fourmilière d'origine au lieu de créer la sienne. Si c'est le cas, les ouvrières finissent par l'accepter car elles produisent les mêmes phéromones et elle est considérée comme faisant partie de la même fourmilière.
Donc, sauf exception, il ne peut y avoir une fois par an plus d'une reine dans une fourmilière. Il y a un combat à mort entre l'ancienne et la nouvelle. A la fin, il n'y a qu'une victorieuse.
Mais en dehors de cette évènement rare - annuel ou plus - la paix règne à l'intérieur et gare aux fourmis qui ne sont pas de l'espèce qui vit dans la fourmilière.
Si l'on généralise ce modèle aux humains, la paix devrait régner chez tous les humains qui ne forment selon Carl Linné qu'une seule espèce, celles des humains.
Ce n'est pas le cas chez les humains chez qui il y a des états et des groupes plus ou moins importants qui les séparent en deux, ceux qui en font partie et ceux qui n'en font pas partie: les nationaux d'un côté et les étrangers, de l'autre. En tant de paix, la différence entre eux se fait sur les droits que les uns possèdent et pas les autres.
Mais il existe également des états de non-paix où les uns sont des compatriotes et les autres des ennemis.
En outre, chez les nationaux, il y a des riches et des pauvres et des humains en liberté et d'autres en prison, des nationaux qui en agressent d'autres et qui vont jusqu'à les tuer.
Cela est rare chez les autres animaux. Certains estiment que la situation la pire, c'est quand "l'humain est un loup pour l'humain". Or les loups sont organisés en meutes avec un chef de meute. Si un membre de la meute contrevient gravement à la règle, il est attaqué par le chef qui en général est le plus fort. Il suffit que le contrevenant se couche et tende sa gorge au chef pour que le désaccord cesse.
Il s'agit d'éthologie et non de morale. Non seulement ce fait doit être bien vérifié mais il faut le classer dans les comportements sociaux, sans plus.
De toute manière, la violence intra-espèce n'est pas le fait des humains seuls car on la retrouve chez tous les grands primates tels que les gorilles et les chimpanzés. Ce qui signifie que plus le cerveau d'un animal est complexe plus son comportement est - disons - "sophistiqué".
En réalité, nous nous situons dans un vivant général - tous les vivants qui existent actuellement et qui apparaît il y a plus de trois milliards d'années et qui, depuis ce moment, ne disparaît plus.
Pour faire vite.
- Premier stade : il y a les vivants monocellulaires qui se reproduisent par scissiparité. Ils continuent à exister. Comme la cellule mère disparaît dans ses deux cellules filles, elle est en quelque sorte éternelle. Il y en a des trilliards de trilliards de trilliards actuellement même s'il y a eu des trilliards de trilliards d'extinctions.
- Puis l'évolution voit apparaître des vivants multicellulaires où comme chez l'humain cent mille milliards de cellules coopèrent pour créer un corps immense et complexe. Comme chez la fourmi qui se compose, semble-t-il, de 500 millions de cellules. Tout le monde dit qu'un humain disparaît au bout d'un certain temps pour différentes raisons comme la fourmi ouvrière meurt au bout de six mois. Mais les humains se reproduisent au point de passer de 1 milliard en 1800 à 7,7 milliards en 2020 grâce à la fusion d'un gamète femelle avec un gamète mâle.
Un humain meurt mais les cellules vivantes sont éternelles ...
Conclusion
Il y a l'éthologie des fourmis où l'on pense que règne la paix intra-spécifique mais ... que de guerres gigantesques inter-spécifiques. Il y a l'éthologie des humains avec ses guerres intra-spécifiques permanentes. Mais somme toute les vivants sont éternels. Le vivant ne meurt pas! Ce sont les formes qu'il prend qui disparaissent au profit d'une meilleure adaptation. Le struggle for life est l'aventure d'un vivant particulier mais non celui des vivants dans leur ensemble.
Pourquoi ne pas se réjouir de cette éternité?
copyrht GS, 6 mai 2020