sexualité 02 - 29 mai 2018
Chez les humains
Ethologie
Bribe
sexualité
1) - La reproduction des humains respecte les grands règles générales de la reproduction des vivants, les fungi (règne des champignons) exceptés.
2) - Étant donné que ne vivent que les vivants qui ce sont reproduits, la reproduction s'impose à tous les vivants. Tous les vivants se reproduisent.
3) - La quête de ressources de reproduction est différente de la quête de ressources de vie. Aucun humain ne peut se passer de ressources de vie sous peine de mourir. Mais des humains peuvent se passer de ressources de reproduction et cela est sans conséquence pour leur vie car elle concerne la pérennité de l'espèce et non celle de leur vie. D'où l'existence d'humains qui ne sont pas en quête de ressources de reproduction. Par contre, étant donné que plus les humains se reproduisent plus ils sont nombreux, il y a une forte proportion d'entre eux pour qui la quête de ressources de reproduction est un impératif.
4) - Comme chez les plantes et les animaux, un nouvel humain apparaît lors de la fusion d'une cellule haploïde femelle avec une cellule haploïde mâle pour former une cellule diploïde de sexe mâle ou femelle.
5) - Comme pour un grand nombre d'animaux, cette rencontre a lieu par l'introduction de sperme mâle dans un ovule femelle.
6) - Chez les animaux, le nouveau vivant apparaît dans une enveloppe protectrice qui se développe d'abord dans le corps de la femelle. Puis soit la femelle produit un œuf recouvert d'une enveloppe protectrice d’où sort un animal qui ne peut se suffire à lui-même ( ponte de l’œuf) soit il n'y a pas de passage par un œuf externe mais apparition d'un animal nu également incapable de se suffire à lui-même (parturition) comme c'est le cas chez l'humain.
7) - Chez un grand nombre d'animaux, il y a un dimorphisme reproductif: c'est la femelle qui porte l’œuf ou le nouveau-né. Jusqu'à 3 mois après l'apparition de la première cellule, le sexe des humains n'est pas formé même s'il est génétiquement défini.
8) - Chez les mammifères donc chez l'humain, en règle général, c'est la femelle qui nourrit le nouveau vivant jusqu'au sevrage d'abord avec son lait puis avec des apports de nourriture dans le cadre d'un apprentissage ayant pour but l'autosuffisance.
9) - Chez les oiseaux, il y a souvent formation d'un couple car la femelle ne produit pas de lait et il est inenvisageable de laisser un nid sans surveillance. Le couple couve à tour de rôle afin que chacun puisse se nourrir. Donc l'un garde le nid pendant que l'autre recherche la nourriture. Ces oiseaux forment un couple mère-père annuel, pluriannuel voire éternel.
10) - Chez les mammifères, le sevrage n'est pas toujours le signal de la fin des soins apportés au nouveau né. Il y a une période plus ou moins longue qui sert à les protéger des prédateurs. Ce sont les femelles seules qui s'en chargent.
11) - Les primates inaugurent la sociabilité chez les mammifères. Certains forment des couples plus ou moins durables et d'autres, des groupes sociaux avec mâles dominants et harems. Se créent alors ce que l'on peut appeler des relations parentales entre les mères et leurs filles. Le mâle peut rester à proximité et servir de protecteur. La cause de cette évolution est la vie dans les arbres qui favorise la vie en société car l'espace est limité et le terrain dangereux, mouvant et instable.
12) - Les humains héritent et développent la sociabilité des primates. Alors que chez la plupart des animaux, les nouveaux vivants deviennent étrangers à ceux qui les ont conçus, chez les humains, il y a création de familles et de groupes éternels parce que les humains avec familles et groupes sont mieux adaptés que ceux qui n'ont ni familles ni groupes. Dans ces familles, les relations parentales - mère, père, enfants, collatéraux - sont éternelles dans la réalité et dans la représentation qu'ils s'en font.
13) - Environ trois quarts de humains créent des couples monogamiques éternels - couples constitués d'une femme et d'un homme et environ un quart, des couples polygamiques éternels, couples constitués de plusieurs femmes et d'un homme.
14) - Lors de la fusion entre deux cellules haploïdes ( sexuelles), l'homme apporte 50% de cellules mâles et 50% de cellules femelles et chez la femme toutes les cellules sont femelles. Il y a donc 50% de nouveaux vivants femelles potentiels et 50% de de nouveaux vivants mâles potentiels.
15) - La femme porte l’œuf pendant 9 mois. Elle ne peut en porter aucun autre pendant ce temps. Dans le cas du couple monogamique éternel, Il n'y a qu'un nouveau vivant potentiel en neufs mois. Dans le cas du couple polygamique éternel, il y en autant de nouveaux vivants potentiels que de femmes, la limite étant la capacité du couple polygamique éternel à apporter des ressources de vie à ce couple. Les couples humains les mieux adaptés sont ceux qui sont capables d'apporter toutes les ressources de vie nécessaires au couple.
16) - Chez les humains, toutes les femmes et tous les hommes peuvent théoriquement former un couple. Mais il y a concurrence quand un choix se dessine. D'autres femmes et d'autres hommes peuvent vouloir former un couple avec des humains qui en ont déjà former un. La concurrence pour obtenir une femme est moins importante dans les sociétés à couples monogamiques éternels car il y a une femme pour un homme tandis que dans les sociétés polygamiques il y a une femme pour quatre hommes. Notons qu'il y a chez les humains autant de femmes que d'hommes. Peut-être faut-il y voir l'origine de la mise au secret des femmes dans les sociétés polygamiques.
17) - Les couples éternels sont stables. Par contre la quête des ressources de reproduction est permanente. Elle vient souvent remettre en question la stabilité des couples. Le mâle peut se reproduire en permanence tandis que la femelle est indisponible pendant les 9 mois de la gestation. Il y a un grand nombre de manières d'y répondre. Les humains ont inventé la sexualité: le couple se reproduit autant de fois qu'il le souhaite sans que n'apparaisse un nouveau vivant. Cela peut permettre d'empêcher l'apparition d'un concurrent externe au couple. Mais il y a d'autres solutions nombreuses et variables.
18) - Les humains les mieux adaptés sont ceux qui parviennent à concilier au mieux la permanence de cette concurrence avec l'existence de l'éternité du couple. Cette concurrence peut néanmoins déboucher sur des comportements que le groupe humain sanctionne plus ou moins durement.
Copyright GS - 29 mai 2018